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AXES DE LA REFLEXION PHILOSOPHIQUES. DISCIPLINES DE LA CONNAISSANCE (1)

La métaphysique : partie de la réflexion qui vise à comprendre le ou les principes absolument premiers de l’être et de la connaissance. Exemple : Dieu pour le croyant ou pour la théologie rationnelle, en tant qu’auteur de ce qui existe (créateur) et origine de la différence entre le bien et le mal (sa volonté).

L’ontologie : partie de la réflexion qui vise à comprendre la nature de ce qui est. Exemple : Descartes développe une ontologie dualiste, c’est-à-dire qu’il en vient à mettre en évidence au fil de ses médiations qu’une réalité est soit entièrement constituée par la pensée (« res cogitans » : la conscience, l’esprit, qui se manifestent par des représentations et des intentions) soit entièrement constituée par la matière, qui est sans qualité ni forme, susceptible de les revêtir toutes (« res extensa » ou étendue dans le langage de Descartes ; voir l’analyse du morceau de cire dans Méditations métaphysiques ou son commentaire par Merleau-Ponty dans Causeries, I).

L’éthique ou la morale : on pourrait distinguer ces deux termes en montrant que l’éthique est plutôt une réflexion sur les finalités naturelles de l’être considéré comme réalité sensible, faite de chair et de sang. De ce point de vue  tout être tend à rendre stable et durable son état de bien-être, dont la somme totale constitue le bonheur. Il s’agit là d’une perspective téléologique (on raisonne en recherchant les buts, les fins objectives des êtres), qui est celle d’Epicure dans la Lettre à Ménécée ; dans un tel cas l’attention se porte sur la manière de vivre, de conduire son existence en vue d’en maximiser le bien-être.

La morale quant à elle viserait plutôt la définition des obligations qui s’imposent à l’être humain en tant qu’il est doué d’une raison qui lui permet de penser l’inconditionné ; c’est la perspective dite déontologique («déon » en grec : le devoir) qui est celle de Kant.

Si on prend ces termes comme identiques (ils le sont étymologiquement, éthos en grec signifiant la même chose que mores en latin : les façons d’être, les mœurs), alors il s’agit de cette partie de la réflexion qui vise à déterminer les principes objectifs de la conduite humaine, à répondre à la question : que doit absolument faire un homme (sous entendu : pour être conforme à son statut d’être vivant et pensant). La morale ou l’éthique sont alors des théories du bien et du mal.

La politique : philosophiquement c’est la partie de la réflexion qui vise à déterminer les principes du bon gouvernement. Sur le plan pratique c’est la science ou l’art de bien gouverner la Cité.

L’épistémologie : cette partie de la réflexion qui vise à comprendre la production de la connaissance scientifique (« épistémè » en grec : la science). Par exemple : la biologie peut-elle avoir les mêmes principes et les mêmes méthodes que la physique ou la chimie ? Les sciences humaines (histoire, sociologie, économie etc.) sont-elles véritablement des sciences ? N’y-a-t-il de science que sur le modèle des sciences exactes ou des sciences expérimentales ?

L’esthétique est cette partie de la réflexion qui s’intéresse aux beaux-arts (peinture, littérature, musique etc.), aux conditions de la production et de la réception de ces productions particulières que sont les œuvres d’art. On s’y interroge sur la nature, l’origine et la finalité des œuvres d’art et sur la nature des jugements de goût (ceux par lesquels on se prononce sur la valeur esthétique ou artistique d’une œuvre : est-ce beau ou non ? Est-ce une œuvre mineure ou un chef-d’œuvre ? Est-ce beau ou laid ?). Ces jugements sont-ils objectifs ou subjectifs ? Ont-ils pour origine une faculté personnelle innée d’apprécier le beau ou sont-ils sous l’influence de notre milieu ou de notre époque ?

Tag(s) : #FICHE NOTION
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